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Articles diffusés dans la presse

L’exposition «La fabrique du monde» invite à l’exploration de nouveaux espaces imaginaires

EXTRAIT : Cartophotographies

Pas moins originale, la photographe française Céline Boyer présente sa série «Empreintes» sur la galerie reliant les deux salles d’exposition. Des cartes projetées sur la main de différents anonymes racontent des histoires singulières, de Lima à Dehli, en passant par Casablanca, Alger ou Naples.

Un article à retrouver en entier sur le site de la Tribune de Genève :
L’exposition «La fabrique du monde» invite à l’exploration de nouveaux espaces imaginaires

Publication dans le journal Libération

Retrouvez dans les pages Rebonds des 6 prochaines éditions de la série de cette été, « D’où écrivez-vous ? », 6 carto-photographies d’EMPREINTES.
Première publication le lundi 12 août et jusqu’au mardi 20 août 2013.
Présentation de cette série de l’été :
C’est une forme d’indiscrétion doublée d’un grand respect. Demander à ceux qui commettent fictions ou essais, écrivains, philosophes ou chercheurs, «d’où ils écrivent». Le lieu géographique bien sûr, les petits rituels d’auteur mais aussi l’histoire personnelle qui infuse jusqu’au bout de la plume. Une manière d’approcher l’alchimie de l’écriture qui, toujours, intrigue et subjugue.

Retrouvez Dominique Truco, directrice artistique de la Biennale d’art contemporain de Melle, lors d’un court entretien avec Arnaud Laporte sur France Culture dans sa nouvelle émission « La dispute ».

Le 7 septembre sur France Culture, la dispute a porté sur l’actualité des arts plastiques et précisément photographique, avec les critiques :

- Jean-Max Colard des Inrocks
- Natacha Wolinski de Beaux-Arts Magazine
- Yasmine Youssi de Télérama

A propos des  expositions  :

- Lewis Hine à la fondation Henri Cartier-Bresson à Paris, du 7 septembre au 18 décembre.
- Les rencontres photographiques d’Arles, jusqu’au 18 septembre
- l’ouvrage « 11 septembre-New York » par Jean Michel Turpin (editions de La martinière)

Bien sûr la revue de presse  arts plastiques du jour, par Antoine Guillot.

Et le coup de fil à Dominique Truco, directrice artistique de la biennale d’art contemporain de Melle (deux sèvres).

Ecouter l’émission

Vidéo : La terre et l’homme au coeur de la Biennale internationale d’art contemporain sur Culturebox

La terre et l’homme au coeur de la Biennale internationale d’art contemporain. Pour sa 5ème édition, la Biennale internationale d’art contemporain de Melle rassemble 24 artistes qui exposent leurs oeuvres dans cinquantaine de lieux différents.

voir la vidéo

Melle, 3 800 habitants et 300 œuvres (Article paru dans La croix du 23/08/2011)

Le virus a gagné cet été une quarantaine de commerçants. À Melle, l’art contemporain fleurit partout : à la pharmacie, chez la boulangère et l’opticien son voisin, et jusque dans le restaurant d’en face… Mais il y a aussi des œuvres sur la façade de la mairie, de la Poste, dans la médiathèque, au foyer de personnes âgées… Et encore dans les hauts lieux de cette « cité d’art et d’histoire » : les mines d’argent des rois carolingiens, les trois superbes églises romanes et l’hôtel de Ménoc, d’époque Renaissance, ancien siège du tribunal d’instance.

Cette étonnante épidémie attire dans la petite commune des Deux-Sèvres un public venu de tout le Poitou-Charentes et au-delà, des amateurs fidélisés au fil des cinq éditions successives et chaque fois plus nombreux. Plus de 18 000 entrées ont déjà été comptabilisées cette année. Une réussite qui est le fruit d’un vrai travail collectif.

UNE MANIÈRE DE VALORISER LE BÂTI DE LA COMMUNE

« Il y a plus de trente-cinq ans, l’ancien maire, Jean Bellot, autodidacte, humaniste, a voulu valoriser le patrimoine naturel et bâti de la commune. C’est lui qui avait lancé des expositions dans les églises romanes », rappelle Françoise Lemaire, adjointe à la culture. Confiées en 2003 à Dominique Truco, ancienne directrice de l’art contemporain au Confort moderne à Poitiers, celles-ci ont pris, avec le soutien de l’État, du département et de la région, un tour inattendu. « J’ai commencé par faire trois mois de porte-à-porte pour rencontrer tous les acteurs de Melle.

Il était essentiel pour moi d’associer la population à cette aventure », se souvient cette femme enthousiaste, qui conçoit l’art comme une « lumière sur le monde », à partager avec le plus grand nombre. En cinq éditions, un seul commerçant a finalement refusé d’exposer. D’autres, d’abord un peu réticents, se sont attachés aux œuvres, tellement que deux les ont même achetées. « On rencontre toujours l’artiste et c’est passionnant », témoigne Magalie, la libraire. Mieux, les habitants sont invités à participer activement à certaines œuvres.

Cette année, la Japonaise Chiharu Shiota leur a ainsi demandé d’apporter chacun une chaussure, accompagnée d’un texte narrant ses pérégrinations. Au total, 500 souliers ont été collectés, du chausson de bébé à l’escarpin d’une mariée, tous désormais reliés par un arachnéen fil rouge dans une installation spectaculaire à Saint-Savinien. L’œuvre symbolise la fraternité des hommes au-delà de leur diversité. Tandis que, dans une vidéo voisine, l’urbaniste et philosophe Paul Virilio évoque la grande migration à venir d’un milliard d’habitants chassés de leur terre d’origine par les changements climatiques, les guerres…

UNE ÉDITION INTITULÉE « HABITER LE MONDE »

Cette édition 2011, intitulée « Habiter le monde », s’attache ainsi à l’exil et à la figure de l’étranger, un thème brûlant d’actualité que déclinent 24 artistes en 300 œuvres… Parmi eux, des créateurs très reconnus comme Christian Boltanski ou Claude Lévêque qui ont représenté la France à la Biennale d’art contemporain de Venise, le Camerounais Barthélémy Toguo, ou l’Américain Gary Hill. Mais aussi des artistes nés ou installés dans la région, tels Dominique Robin qui a photographié des étudiants guinéens contraints de lire la nuit dans la rue, à la lueur de l’éclairage public, ou encore Massinissa Selmani, jeune originaire d’Algérie, qui évoque le printemps arabe dans un dessin animé. « Ici, l’art a du sens », se réjouit une visiteuse venue de Tours.

Au fil des biennales, certaines œuvres ont même pris racine à Melle. Le château d’eau porte désormais l’enseigne de « Musée des nuages » donnée par Sylvain Soussan. La maternelle a été rebaptisée « Melle en art », à la faveur d’une anagramme offerte par Michel Jeannès. Le Japonais Tadashi Kawamata a laissé, lui, un chemin de bois qui zigzague dans les herbes hautes, comme un « chemin de philosophe ». Et le paysagiste Michel Clément a créé en 2007 un « jardin de résistance », peuplé d’orties. Depuis, les services techniques de la ville, très impliqués dans chaque biennale, ont décidé de se passer de pesticides. La preuve que l’art ici change aussi la vie ?

Pour cette édition 2011, Céline Boyer, 32 ans, a photographié la main d’une vingtaine de Mellois, issus de pays étrangers, avec, surimprimée sur leur peau, la carte de leur territoire d’origine. Le tracé des routes, des rivières s’y fond magnifiquement avec les plis et les rides, dessinant des lignes de vie, que retrace à côté un court récit confié par chacun des modèles. Dans son salon de coiffure où trône une de ces œuvres, Christian l’avoue, un peu songeur : « On se rend compte que beaucoup de Mellois viennent d’ailleurs… » Plus loin, une affiche de l’artiste Pascal Colrat lui répond, en écho : « Il n’y a pas d’étrangers, il n’y a que des gens que l’on ne connaît pas encore. »

Jusqu’au 18 septembre, accès gratuit. Rens. : 05.49.29.15.10

Petit détour par la Biennale d’art contemporain de Melle

Habiter la Terre…Tel est le thème choisi pour cette 5° Biennale d’art contemporain de Melle qui débute ce samedi 25 juin. Dans toute la ville, des centaines d’oeuvres sont à découvrir. En voici un aperçu en vidéo sur le site de La Nouvelle République…

D’autres articles à lire :
Quand l’art commerce avec l’habitant
Melle vibre au rythme de l’art contemporain

La Une de l’Est républicain dimanche 15 mai















Jeux de mains
Dix huit photos de mains de Belfortains de toutes ethnies sont exposées jusqu’au 24 juin au centre culturel Belfort Nord.
Un reflet de la diversité culturelle de la ville.

Céline Boyer avait déjà exposé au centre culturel et social de Belfort Nord. C’était du 17 octobre au 26 novembre 2010. L’artiste photographe et graphiste de Besançon présentait des clichés de mains ouvertes de 38 personnes âgés de 10 à 68 ans. Avec au creux de la paume un espace où se dessinaient les contours des régions d’origine de leurs propriétaires. Les clichés sont accompagnés de texte où chaque personne livre ses confidences sur ses origines, ses racines, sa culture et parfois quelques anecdotes.
« Empreintes », tel était le nom de cette exposition, reflétait la diversité culturelle et ethnique de notre pays. « Elle rappelle aussi », indique Mlle Boyer, « que chacun de nous est héritier d’une ou plusieurs cultures. Et notre corps garde la mémoire de notre appartenance aux terres de nos origines et de l’histoire de notre culture ». Céline Boyer l’a compris lorsqu’elle a découvert ses origines. « Mon arrière grand père était un immigré russe », explique-t-elle. « Il faisait partie de l’Armée blanche du tsar lorsqu’il est arrivé en France en pleine première guerre mondiale. Avec la Révolution d’octobre, il n’est jamais reparti ».
Collectif de Belfortains
Céline Boyer était fière de son travail mais souhaitait le poursuivre. Une rencontre avec Myriam Dafri lui en a donné l’occasion. Depuis longtemps, la directrice du centre culturel et social Belfort Nord cherchait un moyen de développer un projet autour des identités plurielles des quartiers belfortains. L’idée est donc lancée de créer « un collectif de Belfortains », désireux de livrer un tour d’horizon des mouvements migratoires parfois choisis, parfois subis et marqueurs d’identités « singulières ». Elle s’est concrétisée avec une collaboration entre les centres culturels et sociaux Belfort Nord et Barres et Mont ainsi
qu’avec la maison de quartier Jean Jaurès. En mars, Céline Boyer rencontre cinq personnes dans les quartiers Jean Jaurès et du Mont et huit à Dardel. Des personnes de 6 à 67 ans natifs d’Italie, du Pérou, du Vietnam, d’Algérie, du Canada, de Serbie, de Moldavie, d’Inde, de Madagascar, du Mexique, de Tunisie et du Maroc. « Les textes qui sont joints à leur main sont le fruit d’entretiens », ajoute-t-elle. « Parfois, ils ont raconté eux-mêmes
un bout de leur trajectoire de vie. Je suis contente du résultat final ». À tel point que Céline
Boyer poursuit sa collection de main à Melle, près de Poitiers. Elle espère un jour éditer un ouvrage sur ses rencontres.
Pascal CHEVILLOT